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La vérité sans fard sur la prise de Donormyl pendant la grossesse
Le Donormyl fait partie des rares somnifères autorisés pendant la grossesse pour soulager les insomnies. Pourtant, comme tout médicament, il n’est pas anodin et peut avoir des effets secondaires. Alors, faut-il s’en méfier comme de la peste ? Ou peut-on le considérer comme une solution de sommeil sûre pour les femmes enceintes ? Dans cet article décryptage, on passe au crible tous les risques et bénéfices du Donormyl, pour que vous puissiez prendre une décision en toute connaissance de cause.
Qu’est-ce que le Donormyl exactement ?
Le Donormyl (doxylamine succinate) est un antihistaminique qui a des propriétés sédatives. En clair, c’est un anti-allergique qui fait aussi office de somnifère. Il se présente sous forme de comprimés pelliculés sécables, disponibles sans ordonnance en boîte de 10.
Son action ? Le Donormyl bloque certains récepteurs dans le cerveau impliqués dans l’éveil, provoquant ainsi une sensation de somnolence. C’est pourquoi il est indiqué pour traiter les insomnies occasionnelles chez l’adulte.
Bien que vendu en libre accès, le Donormyl reste un médicament à ne pas prendre à la légère. Il faut respecter scrupuleusement la posologie et la durée du traitement, sous peine d’effets indésirables.
Le Donormyl, un somnifère green pendant la grossesse ?
C’est un fait, les troubles du sommeil sont extrêmement fréquents pendant la grossesse, que ce soit à cause du stress, des inconforts physiques ou des changements hormonaux. Résultat, de nombreuses futures mamans sont tentées par la solution médicamenteuse.
Mais voilà, les options sont plutôt limitées quand on attend un heureux événement. La plupart des somnifères classiques sont effectivement contre-indiqués car ils pourraient avoir des effets néfastes sur le développement du bébé.
Le Donormyl fait donc figure d’exception autorisée. Selon les autorités de santé, son utilisation est possible tout au long de la grossesse, dans le respect des doses prescrites. Son profil rassure davantage que les benzodiazépines par exemple.
Cela ne veut pas dire pour autant qu’il est inoffensif à 100%. Le Donormyl est formellement déconseillé dans certains cas, comme chez les femmes enceintes souffrant de glaucome, de rétention urinaire, ou ayant des antécédents familiaux de glaucome à angle fermé. Des contre-indications à prendre très au sérieux !
Posologie et précautions d’emploi
Quand on décide de prendre du Donormyl, il est essentiel de suivre à la lettre les recommandations de dosage. La dose standard est de 15 mg, à prendre 30 minutes avant le coucher pour une efficacité optimale. Les comprimés étant sécables, il est possible de n’en prendre qu’une demi-dose si vous êtes particulièrement sensible.
L’effet sédatif se fait ressentir dans l’heure qui suit la prise. Mais gare à la somnolence résiduelle au réveil ! Certaines femmes enceintes se sentent complètement pamées une bonne partie de la matinée après avoir pris du Donormyl.
C’est pourquoi il est conseillé de ne pas dépasser 5 à 7 jours de traitement d’affilée. À plus long terme, mieux vaut espacer les cures pour éviter tout risque d’accoutumance.
Dernière précaution et non des moindres : proscrivez absolument les mélanges dangereux ! Le Donormyl est contre-indiqué en cas de prise concomitante d’alcool, d’antidépresseurs ou de somnifères, sous peine d’effets indésirables graves.
Principaux effets secondaires à surveiller
Même si le Donormyl est l’un des somnifères les mieux tolérés par les femmes enceintes, il n’est pas exempt d’effets secondaires potentiellement handicapants. Ceux qu’il faut particulièrement surveiller sont :
- La somnolence diurne excessive, qui peut durer plusieurs heures et gêner vos activités. De même que les troubles de la vigilance et de la confusion mentale.
- Les troubles visuels comme la vision floue ou les hallucinations. Le Donormyl peut aussi provoquer des problèmes d’accommodation.
- La constipation, bouche sèche et rétention urinaire font partie des désagréments « atropiniques » fréquents.
- Des risques musculaires graves sous forme de rhabdomyolyse (dégradation des fibres) ont été rapportés, tout comme une augmentation des CPK sanguines.
- Au niveau cardiaque, palpitations et troubles du rythme (extrasystoles) sont possibles.
- D’autres effets secondaires ont été signalés comme les vertiges, nausées, œdèmes ou même eczéma à l’arrêt du traitement.
Bref, mieux vaut être prudente et réactive à la moindre alerte ! N’hésitez pas à contacter un médecin si les effets indésirables deviennent gênants.
Le Donormyl pour soulager les nausées de grossesse ?
Si le Donormyl est indiqué pour les troubles du sommeil, de nombreuses femmes enceintes l’utilisent aussi dans un autre but : se débarrasser des désagréables nausées matinales !
Cette utilisation « détournée » semble porter ses fruits selon les témoignages. Plusieurs futures mamans racontent avoir trouvé un réel soulagement en prenant du Donormyl, avec un arrêt quasi immédiat des vomissements.
Le revers de la médaille ? Dès l’arrêt du traitement, les nausées reviennent généralement au galop. Le Donormyl n’offre donc qu’un répit temporaire sur ce désagrément courant de la grossesse. Mais c’est déjà ça !
En cas d’allaitement, le Donormyl est-il proscrit ?
Vous avez enfin accouché mais les insomnies persistent ? Peut-on continuer à prendre du Donormyl si on allaite son nouveau-né ? La réponse est : méfiance !
Bien qu’aucune étude n’ait démontré de réel danger pour le bébé, il existe un risque potentiel de passage du Donormyl dans le lait maternel. De quoi exposer l’enfant à des effets secondaires indésirables.
Par précaution, il est donc préférable d’éviter ce médicament durant l’allaitement, sauf avis contraire de votre médecin. Mieux vaut rester sur ses gardes.
Dormir sans médicament, les alternatives sages
Bien que le Donormyl soit relativement rassurant, garder à l’esprit qu’il s’agit avant tout d’un médicament ne doit pas être pris à la légère. Les recommandations sont de limiter son usage dans le temps et de respecter scrupuleusement les dosages.
Fort heureusement, il existe d’autres options naturelles pour retrouver un sommeil réparateur sans risque, à commencer par les fameuses « règles hygiéno-diététiques ». Rien de bien sorcier : bouger davantage, s’exposer à la lumière du jour, réserver la chambre au sommeil, limiter les écrans le soir…
Vous pouvez aussi vous tourner vers des thérapies complémentaires très efficaces comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Cette approche psychologique aide à reprogrammer son cerveau pour mieux dormir, sans aucun produit chimique.
Des solutions existent donc pour s’affranchir du Donormyl à moyen terme. De quoi rassurer les futures mamans soucieuses d’un sommeil sain et naturel.
Conclusion
Le Donormyl n’est certes pas le médicament le plus risqué durant la grossesse. Mais ce n’est pas non plus une pilule de bonbon ! Avant de se lancer, demandez l’avis d’un professionnel de santé, qui saura évaluer si les bénéfices l’emportent sur les risques éventuels.